Saint GeorgesSaint Georges
©Saint Georges
Saint-Geroges-sur-Baulche

Saint-Geroges-sur-Baulche

Voisin immédiat d’Auxerre, Saint-Georges-sur-Baulche allie histoire et douceur de vivre. Son église Saint-Georges, ses sentiers boisés et ses paysages ouverts sur l’Auxerrois en font une destination idéale pour une pause nature tout en restant proche de la ville. Entre patrimoine, promenades et convivialité, le village incarne l’équilibre parfait entre campagne et dynamisme urbain.

Les origines de Saint-Georges

Si mention est faite dans le testament de l’évêque d’Auxerre Saint-Vigile au 7e siècle d’un territoire alors nommé Bercuiacus ou Berciacus, qui fut donné en leg au monastère de Notre- Dame-la-d’Hors (situé à Auxerre à l’emplacement de l’actuel Palais de Justice), le nom de Saint- Georges (Sancto-Georgio ou Sanctus-Georgius en latin) n’apparait dans les textes qu’au début du 13e siècle. Il est communément considéré que ce changement de nom pour qualifier ce territoire coïncide avec l’édification de l’église, placée sous le vocable de ce grand Saint du 3e siècle, célèbre selon la légende pour avoir terrassé un dragon. Au 20e siècle, ce petit village de 500 habitants devient partie intégrante du tissu urbain d’Auxerre. Il existe cependant certains vestiges de son passé, comme la Tour de Celle, située à l’emplacement d’une abbaye fondée au 13e siècle et aujourd’hui disparue, Notre-Dame-de- Celles. Ce moulin à vent sera en service jusque dans les années 1850. Le Château de Billy est également remarquable, bien que son histoire ne soit retracée que jusqu’au 18e siècle. Il aura connu neuf propriétaires en quelques décennies et sera radicalement transformé à partir de 1902 par la famille Poterat de Billy.

L’église Saint-Georges

L’église Saint-Georges aurait été édifiée entre la fin du 12e et le début du 13e siècle ; possiblement au retour des Croisades, d’où le choix du vocable « Saint-Georges », particulièrement vénéré en Orient, et alors peu connu en Occident. Elle se présente dans un style qui, par les innombrables restaurations ayant eu lieu au fil des siècles, est désormais qualifiable de « composite » (alliance entre styles Roman, Gothique, Baroque et Néo-Classique). Quelques contreforts et un pilier engagé dans le clocher témoignent de la présence de l’édifice originel de style Roman. Parmi les multiples modifications et ajouts survenus à travers le temps, on peut noter que la tour du clocher fut élevée au 17e siècle et le chœur agrandi en 1757, date du dernier grand remaniement architectural de l’édifice. Dans l’église se trouve une statue remarquable de Saint-Georges, où l’on peut encore discerner quelques traces de polychromie. Si ce saint est usuellement représenté monté sur son cheval domptant à ses pieds le dragon qu’il vient de terrasser, cette version plus sobre nous le
propose debout revêtu de son uniforme de soldat romain, et tenant dans ses mains les rênes d’un cheval qui a malheureusement disparu. Cette statue fut sculptée au 17e siècle par un dénommé Noël Marie, à la demande de la « fabrique » (assemblée de laïques chargés de l’entretien et administration d’une église). Elle se trouvait à l’origine installée sous le porche, au dessus du portail occidental, et fut déplacée tardivement près de l’entrée de la sacristie.

Le prieuré

Le prieuré de Saint-Georges-sur-Baulche n’a de « prieuré » que le nom. En effet, ce lieu ne fut jamais dirigé par un « prieur » (officier secondant en général un abbé dans un monastère, et parfois envoyé diriger une maison indépendante appelée « prieuré »).  Cet édifice d’époque Louis XIII (17e siècle) est mentionné pour la première fois dans un acte d’achat daté du 16 novembre 1695 et signé de la main de Jean Bonnet, supérieur du séminaire d’Auxerre. Celui-ci l’acquiert pour la somme de 3000 livres afin d’en faire une maison
de campagne. Les lieux appartenaient auparavant à une dénommée Gabrielle Thibault veuve d’Étienne Chapotin, officier de la Reine. Le bâtiment restera propriété du séminaire d’Auxerre jusqu’à la Révolution, servant à « la récréation des ecclésiastiques du séminaire ». Confisqué et mis en vente comme Bien National, le prieuré passera entre de nombreuses mains au cours du 19e siècle : entre 1809 et 1824, il appartient à Marie-Anne Dhale, veuve Girard. Celle-ci s’avère être la première institutrice de Saint-Georges et enseigne dans cette demeure entre 1818 et 1819. C’est ensuite Germain Machavoine, charron et cabaretier de Saint- Georges, qui acquiert le bien en 1824 et le garde en sa possession jusqu’en 1864. Il le lègue à sa fille Victorine, boulangère à Auxerre. Celle-ci le loue en 1873 à la commune de Saint-Georges afin qu’y soit installés l’école des filles et le logement de l’institutrice. C’est Victorine Machavoine (veuve de Napoléon Petit), qui fait bâtir l’extension en appentis adossée au bâtiment principal en 1878. Son fils, Jules Petit, va garder ce bâtiment en sa possession jusqu’en 1922. Celui-ci est marchand de vin à Auxerre. Si la famille Machavoine-Petit possède le prieuré
pendant presque un siècle (1824-1922), il sera vendu et acheté par plusieurs personnalités, parfois controversées, au cours du 20e siècle. En 1997, c’est finalement la commune de Saint-Georges-sur-Baulche qui va se rendre acquéreur du fameux prieuré sans prieur. Au cours des années 2000, de nombreux aménagements et restaurations sont pratiqués afin que le prieuré retrouve son éclat d’autrefois. Un jardin à la française fut notamment réalisé en 2005, directement inspiré de l’époque à laquelle le bâtiment fut originellement construit.