Vaux
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Vaux

Vaux

Situé aux portes d’Auxerre, Vaux est un charmant village niché au cœur des coteaux viticoles. Traversé par l’Yonne, il séduit par son cadre paisible, ses paysages vallonnés et ses maisons typiques en pierre de Bourgogne. Les amateurs de nature y trouvent de superbes sentiers de randonnée, tandis que les passionnés de patrimoine apprécient son église Saint-Loup et les vestiges de son passé.

Les origines de Vaux

Le village de Vaux se trouve tout à la fois adossé à des collines plantées de vignes et bordé par l’Yonne. Cette situation géographique idéale en fait un territoire prisé, qui sera annexé à l’abbaye Saint-Julien d’Auxerre lors de sa fondation entre le 6e et le 7e siècle. Les
textes mentionnent alors Vaux sous le nom de Vallis in Pago Autissiodorensi (vallée du pays auxerrois). Ce nom évoluera  progressivement pour devenir Vaus au 13e siècle, puis Vaulx au 16e siècle.

 

L’église Saint-Loup

L’église actuelle, placée sous le vocable de Saint-Loup, fut érigée à partir du 12e siècle et remaniée à de nombreuses reprises. Tant et si bien qu’elle présente aujourd’hui une physionomie assez originale : le porche, la nef et le sanctuaire d’époque romane ont été doublés au sud d’un deuxième porche, une nef secondaire et un clocher au 16e siècle ; ainsi que d’une chapelle dédiée à la Vierge Marie et une sacristie de style Renaissance dont on pense qu’elles ont été achevées au 17e siècle.
Il est aisé de différencier la structure originelle de son ajout tardif, notamment grâce au porche. Sa partie nord de style Roman présente de part et d’autre de la porte en plein cintre quatre arcatures couplées deux à deux sur colonnettes à chapiteaux à crosses ou à feuilles grasses. Alors que la partie sud, d’une grande sobriété architecturale, ne présente qu’une simple porte en plein cintre sans autres artifices.

Les dalles funéraires de l’église

Les deux nefs, séparées par une série d’arcades ogivales, ont un sol dallé dont on s’aperçoit rapidement qu’il s’agit pour beaucoup de dalles funéraires conservant encore leurs décors et inscriptions. Dans la majorité des cas, il s’agit de sépultures des curés de la paroisse. Mais il existe quelques exemples de personnes laïques ayant obtenu le privilège d’être inhumées dans l’église du village. Parmi elles, une certaine « Jehanne Marmagne », dont la coiffure et la robe évoquent les atours de ces dames à l’époque médiévale, nous permettant d’imaginer qu’elle serait datée des environs du 13e siècle. Également, non loin du portail occidental côté nord, un
certain « Estienne Despres, vigneron » probablement aisé, et dont la famille était établie au 16e siècle dans le terroir. Enfin, au pied de la tour du clocher, une tombe présente une grande croix, un marteau et une équerre, le tout accompagné d’un nom semi effacé : « Anthoine M… » dont on peut imaginer qu’il s’agissait d’un artisan local. Cet ensemble de pierres tombales datant visiblement de l’époque médiévale jusqu’à la Renaissance apporte un témoignage inestimable quant au tissu social du village de Vaux, confirmant par la même occasion que la culture de la vigne y était déjà présente.

Cultiver la vigne à Vaux

Le vignoble de Vaux représente environ 60 hectares situés sur les coteaux de la rive gauche de l’Yonne, les vignes dominant le village et sa vallée. Le sous-sol du vignoble date du Jurassique (il y a 150 millions d’années), plus précisément du Kimméridgien et du Portlandien. Les sols de cette époque sont composés de marnes et de calcaires avec des fossiles d’huîtres qui jouent un rôle clé dans la minéralité des vins du territoire.

La vigne est toujours cultivée à Vaux sous l’appellation Bourgogne-Côtes-d’Auxerre. Elle produit principalement du pinot noir et du chardonnay ainsi que de l’aligoté, du César et du gamay dans une moindre mesure.