La commune tient son nom d’un personnage du IIIe siècle, Priscus, militaire malheureusement martyrisé. Priscus et Cottus, deux soldats de la légion romaine sont persécutés pour leur foi chrétienne. Ils fuient avec leurs compagnons dans les forêts de Puisaye, où tous sont massacrés, sauf Cottus, qui réussit à s’échapper. Il s’enfuit avec la tête de Priscus, décapité, jusqu’à l’actuelle Saint Bris, où il sera retrouvé et lui aussi massacré. Saint-Germain, évêque d’Auxerre et personnage très connu de cette ville découvre leurs sépultures, au Ve siècle. C’est ainsi qu’une église est construite afin d’y transférer leurs reliques. Au cours des siècles, il y a eu déformation de prononciation, ce qui a d’abord donné Santus Priscus, devenu Pris, Bris, Saint-Bris, puis Bris-le-vineux à la Révolution et Saint-Bris-le-vineux en 1903. Le village a pris le complément de nom “Le Vineux”, compte tenu de la principale activité du territoire. Le village compte aujourd’hui 25 vignerons pour 1 000 habitants !
Dès l’antiquité la zone de Saint-Bris est occupée par les romains afin d’y cultiver la vigne. En effet, son sol calcaire, l’ensoleillement, les côteaux et le relief peu marqué sont idéals pour son développement. Au Moyen Âge, les moines de Pontigny développent la culture de la vigne, très florissante jusqu’à la crise du phylloxéra au XIXe siècle. Jusqu’à l’époque moderne Saint-Bris est entourée de remparts. De part et d’autre de la rue Bienvenu-Martin, deux portes sont toujours visibles, ainsi que sous certaines maisons du bourg, des caves, aujourd’hui utilisées par les vignerons. Ces caves, pour certaines ayant appartenu aux templiers, forment un maillage labyrinthique invisible, prêtes à être découvertes lors de dégustation de ce vin si particulier de Saint-Bris.


