coulange-la-vineuse-08062015-9973.jpgCoulange La Vineuse 08062015 9973
©Coulanges La Vineuse|BIVB / Aurélien IBANEZ
Coulanges-la-vineuse

Coulanges-la-vineuse

Coulanges-la-Vineuse est un village viticole labellisé Petite cité de caractère de Bourgogne Franche-Comté, niché au cœur de l’Auxerrois, où l’histoire du vin se découvre au fil de ses caves anciennes, de ses maisons en pierre et de son remarquable pressoir. L’église Saint-Christophe, emblème du village, témoigne d’un riche passé, tandis qu’une maison Renaissance conserve un étonnant plancher peint du XVIIIe siècle.

Coulanges-la-Vineuse est situé au sud d’Auxerre, entre deux vallons de rive gauche de l’Yonne. Le nom du village tire ses origines de coloniae puis colongiae vinosae signifiant les « colonies vineuses ». La commune faisait partie de l’ancien castrum de l’église d’Auxerre qui possédait des terres viticoles à Coulanges dès le 13e siècle. La culture de la vigne a toujours été au cœur des activités du village, donnant naissance à l’appellation Bourgogne Coulanges-la-Vineuse en 1990. Aujourd’hui, le caveau daté du 12e siècle qui abrite le musée de la vigne et le pressoir construit au 18e siècle témoignent de cet héritage viticole.

Au sein du village, à l’angle de la rue des Dames et de la rue d’Aguesseau, se trouve un édifice avec une tourelle carrée datant du 16e siècle. Dans la rue Couplet, se tient la « Maison de Jeanne d’Arc » qui aurait accueilli la Pucelle la nuit du 30 juin 1429 alors qu’elle se rendait à Reims. À l’angle de cette rue se situe la fontaine du Bellay. Au 18e siècle, des travaux sont entrepris pour trouver des sources et acheminer l’eau dans le village. Cette fontaine, de style néo-classique, est le dernier vestige de cette époque. Elle porte une plaque commémorant sa mise en service en 1779 et 1780.

Une maison construite au 16e siècle se trouve rue Marcel Hugot. Elle comporte une façade inspirée de l’architecture grecque avec la présence de personnages issus de la mythologie. A l’intérieur, le plafond conserve des décors fins du 17e siècle qui mettent en avant les dieux grecs ainsi que des scènes de la vie quotidienne à la campagne.

 

L’église Saint-Christophe

L’église actuelle est placée sous le vocable de la Vierge, de saint Christophe et de saint Pèlerin. Elle est reconstruite au 18e siècle à la suite d’un incendie par l’architecte Servandoni, maître de Soufflot Le clocher gothique est l’unique vestige de l’édifice précédent.

Classée au titre des monuments historiques depuis 1947, elle se distingue par son architecture classique, avec un retour à l’ordre dorique, réintroduit en France par Servandoni lui-même. L’architecte développe ici un style monumental puissant et lumineux avec un décor architectural simple aux lignes épurées.

La maison Renaissance

Cette maison est construite au 16e siècle pendant la Renaissance. Elle comporte sur sa façade des éléments de décor typiques de cette période : inspirations d’architecture grecque, décor végétal et personnages issus de la mythologie. Une chasse vide au centre de la façade contenait une statue aujourd’hui disparue.

Le plafond de ce bâtiment est également remarquable. Des décors du 17e siècle mettent en scène des dieux grecs : Zeus, Artémis, Hadès…. À côté, on retrouve des représentations propres à la vie quotidienne à la campagne. Ce décor est certainement commandité par Edme Leclerc et Léonarde Pilleron, de riches époux venus s’installer à Coulanges.

Le pressoir

Datant du 18e siècle, le pressoir de Coulanges-la-Vineuse est l’un des rares pressoirs dits « à abattage » encore en place. Long de 10 mètres et composé de 4 poutres de chênes, il se classe parmi les plus grands encore existants en Europe. Il se distingue par un exceptionnel puits à ancrage et un double système de roues à taquets datant de la Première Guerre mondiale. Utilisé jusqu’en 1921, il fonctionnait en abattant ses poutres sur une maie centrale de 15 m² pour écraser le raisin. Chaque séance de pressurage permettait d’extraire 750 à 800 litres de jus à partir d’une tonne de raisin. Le jus était recueilli dans une cuve en pierre calcaire, également préservée. Le pressoir et le bâtiment qui l’abrite sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 2002.