Chitry-le-Fort, Castriacus au 10e siècle, doit son nom au latin castrum, renforcé par la particule « le-fort » en référence à son église fortifiée durant la Guerre de Cent Ans. Le bourg, sans murailles, est niché dans un vallon en entonnoir, poussant les habitants à transformer l’église en château-fort. La « Grande Rue » de Chitry divise le village en deux fiefs jusqu’en 1789 : Chitry-Dessous, relevant de Tonnerre et Chitry-Dessus, dépendant d’Auxerre.
Au 17e siècle, le vin de Chitry est réputé à la Cour des rois de France, et les viticulteurs, pour faciliter les échanges avec Paris, s’attribuent le titre de « bourgeois de Paris ». L’arrivée du phylloxéra au 19e siècle participe au déclin de la production viticole, laissant place aux cerisiers. Récompensé par le prix du village remarquable du vignoble en 2008, Chitry compte 200 hectares de vignes et encore quelques cerisiers. Chitry produit principalement de l’aligoté, du chardonnay et du pinot noir sur des sols kimmeridgien. L’AOC Chitry existe depuis 1993.
Le village abrite également un lavoir à impluvium du 19e siècle dominé par une statue de la Vierge Marie et de nombreux calvaires.



Le Kimméridgien est une époque géologique du Jurassique supérieur, datant d’environ 150 millions d’années. Les sols de cette époque sont composés de marnes et de calcaires avec des fossiles d’huîtres qui jouent un rôle clé dans la minéralité des vins du territoire.