Releve De Lyonne Dapres La Cartographie De Labbe Lagrive 1732 1737 GallicaReleve De Lyonne Dapres La Cartographie De Labbe Lagrive 1732 1737 Gallica
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Augy

Augy

Située aux portes sud d’Auxerre, la commune d’Augy offre un cadre de vie paisible entre rivière et coteaux viticoles. Traversée par l’Yonne et bordée par le canal du Nivernais, Augy est un lieu idéal pour les balades au fil de l’eau ou à vélo sur la voie verte. Ce village typiquement bourguignon séduit par son environnement naturel, son petit patrimoine local et son vignoble, qui fait partie de l’aire d’appellation Bourgogne Coulanges-la-Vineuse. À la fois discrète et pleine de charme, Augy invite à la détente, à la découverte de la nature et aux plaisirs simples de la campagne auxerroise.

Augy, appelé Algiacus en 1123, est le premier village au sud-est d’Auxerre. Niché entre les coteaux de Quenne et de Saint-Bris, il est longé par l’Yonne, le canal du Nivernais et la voie de chemin de fer. Occupée depuis la Protohistoire, la commune devient au 12e siècle propriété de l’abbaye Saint-Germain et du chapitre de la cathédrale d’Auxerre. Plus tard, entre 1619 et la Révolution, elle est rattachée au marquisat de Saint-Bris-le-Vineux, notamment pour ses vignobles. Bien que les vignes aient disparu à cause du phylloxéra, un insecte ravageur, le village est aujourd’hui une étape de la Route des Vins. Traversé par une véloroute inaugurée en 2018, Augy est également sur l’itinéraire du Tour de Bourgogne à vélo.

La commune abrite un lavoir édifié en 1874. Initialement en bois, la structure est modifiée au début du 20e siècle suite à une demande des laveuses. Une ossature métallique remplace celle en bois pour soutenir une verrière. Peu à peu abandonné avec l’arrivée des machines à laver, le lavoir est restauré à l’identique de sa forme d’origine en 1995, et une salle est ajoutée pour les associations. En 2012, lors de sa réouverture pour accueillir des expositions, son entrée est embellie par une porte en fer forgé, réalisée par le ferronnier d’Augy.

 

L’église Saint-Maurice d’Augy

En 1123, Hugues de Montaigu, cinquante-troisième évêque d’Auxerre, offre l’église d’Augy aux chanoines de l’actuelle église Saint-Pierre d’Auxerre. C’est eux qui vont la modifier au XIIe siècle afin de construire l’édifice actuel. Il reste des traces de cette période au niveau des deux portails et grâce à la nef unique à quatre travées de style roman.
L’église est en partie reconstruite à la fin du Moyen-Âge, ce qui explique des différences de périodes de construction et d’architecture. En effet, le chœur gothique date lui du XVe siècle.

Le grand portail à l’ouest fait face à l’Yonne. En plein cintre, il était probablement surmonté d’un porche, ce qu’atteste la présence de corbeaux sur la façade. Son archivolte repose sur des colonnes terminées par des chapiteaux décorés de feuilles lisses. Les feuilles elles-mêmes donnent l’impression de supporter une partie composée de deux tores embrassant un cavet. Au-dessus de la porte, un triplet fait office de décoration particulière : une ouverture centrale brisée est entourée de deux autres baies en demi-arc brisé ou en quart de cercle.
Côté sud, encastré dans un mur gouttereau, le petit portail, également en plein cintre, montre une porte au décor simple de chapiteaux sur colonnettes. Une voussure couverte d’une archivolte, c’est-à-dire une ensemble de moulures ornementées complète l’ensemble.

A l’intérieur, le cœur de style gothique flamboyant est lumineux grâce aux baies géminées, surmontées de motifs de roses. Il est également entouré de deux chapelles à double travées.
L’intérieur de cette église est également riche d’objets remarquables et de statues, telles que celle de Saint-Etienne en pierre polychrome, celle de Saint-Antoine de Padoue et enfin une Vierge à l’enfant du sculpteur auxerrois François Brochet. Le visiteur pourra retrouver nombre de ses œuvres à la cathédrale Saint-Etienne et à l’abbaye Saint-Germain à Auxerre.

Le lavoir d’Augy

La commune abrite un lavoir édifié en 1874. Son histoire est étroitement liée à celle de l’école. En effet, jusqu’au XVIIe siècle, Augy n’avait pas d’école, ni d’instituteur. C’est ainsi qu’en 1818, le préfet de l’Yonne demande à la commune de créer une école… mais les habitants du village aimeraient plutôt un lavoir.
Ce n’est qu’en 1854 que l’école est enfin créée, après ventes de biens communaux nécessaires au financement, et vingt ans plus tard, le lavoir tant attendu apparaît.
A l’époque en bois, la structure est modifiée au début du XXe siècle par une autre, métallique. Cette modification fait réponse à la demande des laveuses qui souhaitent une verrière et pour supporter celle-ci, le métal est plus solide. Le lavoir finit par tomber dans l’oubli face à la forte concurrence des machines à laver. Complètement dégradé, il est sauvé de la ruine en 1995 par une restauration à l’identique. Grâce à sa jolie forme d’atrium, le lavoir est équipé d’un toit qui permet de rester à l’abri du vent et de la pluie sur trois de ses côtés. Depuis 2012, il est embelli par une porte en fer forgée réalisée par le ferronnier d’Augy, Thierry Duhoux, et accueille des expositions et une salle associative.

L’allée Louis Soisson

La commune possède une allée au nom de Louis Soisson. Il s’agit bien d’un membre de la famille du même Soisson ayant travaillé dans la petite mercerie de 1759, devenue un grand magasin auxerrois au XXe siècle. Rue de la Draperie, d’Henri Lesseré à la famille Soisson, en passant par Laurent Lesseré, la petite entreprise a évolué au cours des ans.
Fin XIXe siècle, Laurent Lesseré n’ayant pas de descendance, cherche un successeur pour la compagnie familiale. Il choisit finalement Louis Soisson en 1885.
Entré en tant qu’apprenti à 16 ans en 1858, Louis gravit les échelons et se marie avec Julia Trouvé, petite cousine et filleule du patron. C’est ainsi que la famille Soisson reprend la direction du magasin sur plusieurs générations, l’agrandit et adopte des méthodes de vente plus modernes.
Cette allée menait à la propriété de Louis Soisson, décédé en 1924. Son épouse Julia Trouvé, a donné à la commune sa propriété avec obligation pour la municipalité de conserver à cet endroit le nom de feu son mari et le caractère champêtre du lieu.